Les professionnels du conditionnement physique méritent d’être fiers de l’impact que nous avons sur la santé de nos communautés, et nous devons également nous demander si des changements dans nos programmes pourraient rendre nos services beaucoup plus accessibles.
Les données maintenant disponibles sont impressionnantes : l’activité physique a permis de réaliser des économies de 23,4 milliards de dollars en matière de santé au Canada. Nous devons prendre un moment pour reconnaître que les services de notre industrie ont un impact direct sur les soins de santé préventifs, en particulier sur les maladies non transmissibles, tant sur le plan de la santé physique que mentale.
N’hésitez pas à vous inspirer des données compilées par le Conseil canadien de l’industrie du conditionnement physique (CCICP) et à partager ce document ! Le CCICP vise à travailler avec l’industrie et le gouvernement pour améliorer la santé et le niveau d’activité physique des Canadiens. En tant que vice-présidente du CCICP, je peux vous dire que nous continuons à demander aux autorités sanitaires fédérales et provinciales d’élaborer des protocoles qui incluent l’activité physique comme élément clé des soins de santé.
Je vous invite ensuite à réfléchir au fait que moins de 20 % des Canadiens font de l’exercice dans des lieux d’activité physique structurés (c’est-à-dire des gyms, des studios, etc.) et qu’environ 50 % de ceux qui commencent un programme d’exercice abandonnent dans les six premiers mois. Ces deux statistiques ont été difficiles à avaler lorsque j’ai commencé à étudier la psychologie de l’exercice et que je suis devenue une professionnelle certifiée du conditionnement physique, et je suis tellement déçue que nous ayons à peine fait avancer les choses au cours des trois dernières décennies.
L’impact que nous POURRIONS avoir est donc beaucoup plus important et, à mon avis, il est à portée de main. Il nous faut cependant penser différemment à QUI nous attirons et comment nous programmons. Si nous voulons servir les 80 % restants de la population et les aider à persévérer dans leur mode de vie physiquement actif, nous devons nous poser les questions suivantes :
1. Faites-vous simplement en sorte que les personnes déjà en forme soient encore plus en forme ?
Si vous créez des programmes et des routines axés sur l’augmentation de l’intensité et des résultats, la réponse est oui. Les personnes en forme ont besoin et méritent d’avoir accès à des offres de fitness phénoménales, mais ayons l’intégrité d’admettre que c’est ce que nous proposons. Comprenez que vous allez puiser dans ces 20 % de part de marché et foncez, arrêtez d’affirmer que vos services sont » accessibles à tout le monde et à tous les corps « . Appropriez-vous votre marque et votre marché.
2. Êtes-vous focalisé sur la silhouette et la forme physique ?
Si les images que vous utilisez dans votre marketing montrent des corps sculptés, si vous utilisez un langage du type « brûlez les calories magnées » ou « soyez prêt pour un corps de plage », la réponse est oui. Certaines personnes ont des objectifs liés à la perte de poids ou à la silhouette et, historiquement, c’est exactement la façon dont nous vendons le fitness ; mais ce qui nous bloque, c’est de perdre 50 % de ceux qui essaient de rester dans le fitness.
3. Communiquez-vous les avantages de l’activité physique sur la santé mentale et cognitive?
Si vous voulez parler de l’impact de la pratique de l’activité physique sur le stress et l’anxiété, la régulation de l’humeur, la mémoire et le sommeil, la réponse est oui. Mettre en avant les bienfaits de l’exercice sur la santé mentale et cognitive nous permet d’exploiter la gratification instantanée de l’exercice. Cela peut avoir un impact significatif sur l’adhésion et détourne notre attention de l’intensité et de la durée pour la porter sur la cohérence. Téléchargez ce cahier d’exercices si vous souhaitez trouver des moyens pratiques d’intégrer cette approche dans vos séances.
Je sais que beaucoup d’entre vous ont réfléchi à votre carrière et à votre impact sur vos communautés au cours des dernières années ; quelles questions vous êtes-vous posées ? Y a-t-il une opportunité sur laquelle vous aimeriez que notre industrie porte son attention ? Ajoutez votre commentaire ci-bas pour que nous puissions poursuivre la conversation !
L’inactivité coûte 5,2 milliards de dollars par an au système de santé canadien, continuons à travailler pour faire baisser ce montant !
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